Surveillance : design et droit en regard

Contrôler, protéger… imaginer ! Quand designers et juristes questionnent le « droit de la surveillance »
À l’ère du numérique, la surveillance redéfinit les frontières de nos libertés individuelles et collectives. Où s’arrête la protection et l’optimisation de l’expérience utilisateur ? Où commence le contrôle ? Quelles sont les limites des dispositifs qui façonnent nos interactions quotidiennes ? Cette exposition, fruit d’une collaboration entre la Faculté Jean Monnet Droit-Économie-Management de l’Université Paris-Saclay et l’École nationale supérieure de création industrielle (ENSCi-Les Ateliers), explore les tensions entre protection et contrôle, sécurité et liberté, à travers le prisme du droit et du design.

Dans le cadre d’un studio de recherche expérimentale puis d’un atelier de projet, une vingtaine d’étudiants juristes et designers ont analysé plusieurs dispositifs de surveillance, de Google Family Link à ArtificIA, en passant par la vidéoprotection déployée à Paris à l’occasion des JO 2024. Derrière ces technologies, quelles valeurs se cachent ? Quels arbitrages opérer entre sécurité, confort d’usage et respect des libertés ?

Face aux dilemmes et aux zones grises du cadre légal, les étudiants ont exploré les limites du souhaitable et du légitime. Mobilisant design fiction, cartographie et médiation scientifique, ils ont matérialisé leurs réflexions à travers des scénarios critiques et des artefacts f(r)ictionnels : objets, services, interfaces. Cette exposition est une invitation à questionner les normes établies et à imaginer un futur où la technologie sert sans asservir.