Comme vous le savez peut-être, Zodio a été racheté par Alinéa en 2023. Zodio était notamment connu pour ses nombreux ateliers créatifs et culinaires. Alinéa a voulu pérenniser ces activités et propose donc de nouveaux ateliers, autour du macramé, des fleurs séchées, des bougies et de la Jesmonite. Nous avons voulu en savoir plus.
Une expérience vécue par Clélia
Chargée de promotion
Destination Paris-Saclay
"Nous sommes conquis par cet atelier et à deux doigts de faire des t-shirts I Love Jesmonite !"
Le rendez-vous est pris avec Aurélia-Lynn, la responsable des ateliers créatifs d’Alinéa Massy. Elle nous accueille et nous propose une visite guidée du magasin. On retrouve disséminé un peu partout dans les rayons, des décorations personnalisées avec la mention “à réaliser en atelier”. Le but est de donner des idées de décoration d’intérieur et de donner envie aux clients de venir en atelier pour réaliser leur propre élément entièrement personnalisé. Aurélia-Lynn nous fait visiter l’atelier avec un grand sourire, elle nous explique son travail et les différentes thématiques qu’Alinéa déploie dans l’ensemble de ses magasins.
L’atelier est entièrement décoré de jolies créations comme des couronnes de fleurs séchées, des suspensions en macramé et des objets en jesmonite. Nous admirons des plateaux, des boîtes ou des vides-poche aux couleurs marbrées, décorés de feuilles d’or ou de pépites colorées. Et c’est un véritable coup de cœur pour cette matière qui nous est encore inconnue, la jesmonite. Les objets présentés sont vraiment très beaux mais ils nous semblent impossible à faire soi-même. Et pourtant si, et c’est même facile ! Il ne fallait pas nous en dire plus, nous devons tester ça.
La jesmonite est une résine naturelle qui sèche à l’air libre en quelques minutes. Légère et résistante aux coups, elle permet de faire soi-même de beaux objets de décoration d’intérieur entièrement personnalisés. En bonus, elle n’est pas toxique, car faite à base de poudre de gypse et d’un mélange de colle et d’acrylique. En pratique c’est assez simple, première étape, choisir son moule en silicone (le silicone est très important pour le démoulage), il y en a de toutes sortes. Il faut ensuite mesurer la poudre et le liquide de façon très précise, en fonction du moule choisi, grâce à une balance de précision.
Après avoir bien mélangé, cela donne une préparation semblable à de la pâte à crêpe, mais attention ça ne se mange pas ! Après avoir choisi sa couleur et ses effets, le mélange est coulé dans le moule. En une quinzaine de minutes à peine, l’objet est devenu dur et lisse et il ne reste qu’à démouler. En théorie, ça à l’air facile, nous avons hâte de mettre tout cela en pratique.
D’abord la couleur, grâce à quelques gouttes de pigment liquide le mélange change de couleur. Pour les couleurs secondaires comme le violet ou le orange, il faut faire des mélanges. Il y a à disposition une roue des couleurs en pense-bête.
Pour l’effet marbré, il faut ajouter seulement trois ou quatre gouttes puis faire des traits avec un cure-dent.
La feuille d’or doit être placée directement dans le moule en faisant attention de bien les coller. Elle est très fine et donc très volatile et s’applique au pinceau grâce à l’électricité statique. La technique est de frotter son pinceau à son bras avant utilisation.
Enfin, l’effet terrazzo est réalisé grâce à des éclats de jesmonite colorés placés dans le moule avant de couler le mélange. Ces copeaux sont soit récupérés de projets précédents, soit fait spécialement pour sur une feuille de silicone.
Le jour de l’atelier arrive enfin, le magasin vient d’ouvrir et nous sommes accueillis par une haie d’honneur qui nous souhaite la bienvenue. On se sent comme des rois, la journée commence bien. Après un petit tour dans le magasin pour repérer les objets que l’on veut reproduire et de tester un canapé super confortable, Aurélia-Lynn nous invite à la suivre dans l’atelier. On enfile nos tabliers, chacun devant notre plan de travail, nous sommes prêts à exprimer notre créativité. Tous les ustensiles sont installés : bols, fouets et maryses. Il y a surtout les deux bidons où il est inscrit Jesmonite qui nous rappellent que nous ne sommes pas là pour faire des gâteaux. Après des explications très claires sur la marche à suivre, ça va être à nous de mettre la main à la pâte. Aurélia-Lynn nous fait faire un premier essai dans des minis moules afin de tester les différents effets
C’est le moment de passer à l’action, pour mon premier moule je choisis un effet marbré vert et pour le deuxième un effet terrazzo avec de la feuille d’or. Une fois que tout est prêt, le mélange est coulé dans le moule, et il faut bien penser à tapoter pour évacuer toutes les bulles d’air. Je suis plutôt fière du résultat. Note à soi-même : y aller doucement pour peser les ingrédients, un gramme de trop est vite arrivé et penser à nettoyer son matériel tout de suite, car la jesmonite sèche très vite !
Ça y est, nous sommes fin prêt pour passer au plat de résistance : notre grande pièce. Maintenant que nous connaissons la technique, notre créativité est en ébullition. On prend des notes pour bien anticiper chaque étape et ne pas se tromper. Je choisis deux vides poches parmi la multitude de moules mis à notre disposition, un hexagonal et l’autre en forme de coquillage. Tous les instruments sont prêts et c’est parti pour réaliser nos œuvres d’art. Je commence à peser et on ne m’entend plus, la concentration est à son maximum. Je choisis un marbré bleu et des feuilles d’argent pour mon coquillage. Il me donne un peu de fil à retordre car il faut que le mélange aille partout dans le moule. Pour le moule hexagonale, j’ai choisi de faire moitié marbré jaune et moitié terrazzo, avec de la feuille d’or au milieu, un vrai challenge !
Une fois la jesmonite coulée, on nettoie le matériel puis on trépigne avant de découvrir nos œuvres. La réaction chimique fait chauffer naturellement la jesmonite lorsqu’elle se solidifie, c’est assez surprenant. La chaleur nous indique aussi le bon moment pour démouler, lorsque la température est bien descendue et surtout lorsque l’on peut décoller les bords du moule. Patience, patience…
Vient enfin le moment tant attendu du démoulage. Délicatement, je décolle les bords du moule en évitant de mettre de la pression sur l’objet. Le coquillage est un peu plus compliqué, mais avec de l’aide je finis par y arriver sans le casser. A noter que la Jesmonite ne casse pas pour des petits coups mais une chute lui est fatale. Et si l’on veut l’utiliser dans la salle de bain ou la cuisine, il faut la vernir sinon elle prend l’eau.
Nous admirons fièrement nos œuvres, fasciné par la douceur du matériau et les effets qui se dévoilent au démoulage. L’équipe de l’Office de Tourisme compte de grands artistes !
La bonne nouvelle c’est que maintenant que nous sommes des experts, nous pouvons continuer à en faire à la maison. Tout le matériel est disponible dans les magasins Alinéa, moules, matières premières, pigments et feuilles d’or.
Nous sommes conquis par l’atelier, nous repartons avec nos précieux objets pour les montrer à tout le monde ! Ma phrase préférée depuis : “Non mais, tu ne connais pas la jesmonite ? Laisse moi te raconter !”
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