Nous décidons de nous attaquer à un incontournable de la destination : Les rigoles du plateau de Saclay à vélo. Comme de nombreux joggeurs et cyclistes nous profitons des voies aménagées pour rouler dans un décor qui sent bon la campagne.
Une expérience vécue par Rémi
Chargé de mission itinérance douce et patrimoine naturel à Essonne Tourisme
"Sans difficulté majeure, ce tracé vous plonge dans un décor rural inattendu !"
C’est parti mon kiki !
Aujourd’hui, la météo hésite entre belles éclaircies et nuages menaçants. On se donne rendez-vous devant le Syndicat d’Initiative de Vauhallan. Ce charmant village est situé en bordure du plateau. On a dû mal à croire que nous sommes à seulement 15 km de Paris. Le ruisseau éponyme qui le traverse forme un vallon donnant au paysage un caractère escarpé avant de se jeter dans la Bièvre. A noter, le cadre pittoresque de l’église du XIIIème juchée sur une petite butte.
Ce sont des fossés étroits conçus pour l’écoulement de l’eau.
Celles autour des étangs de Saclay ont été creusées sous Louis XIV pour permettre l’alimentation en eau des fontaines du château de Versailles.
On enfourche nos montures pour rejoindre l’Abbaye Saint-Louis-du-Temple, la pente reste relativement modérée. Ce qui permet de ne pas trop piocher dans ses forces voire de jouer le « maillot à pois » selon son état de forme.
En haut, l’abbaye de Vauhallan offre une récompense aux valeureux grimpeurs. Un banc nous invite à la pause (oui déjà). Nous contemplons ce paysage de prairie dans lequel la présence d’un colombier accroche notre regard.
On crève !
On pédale sur un sentier étroit dans les herbes hautes.
Suit ensuite une piste en gravier à travers champs quand soudain un grand “pssssht” vient mettre un terme à la quiétude de l’instant. C’est mon pneu arrière !
Une réparation passée qui n’a pas tenu. A ce moment-là, les premières images qui me viennent sont celles d’un cycliste mettant son vélo dans le coffre et montant sur le siège passager d’une camionnette. C’est toujours frustrant pour un cycliste de se retrouver le casque sur les genoux et les gants essuyant un mélange de pleur et de sueur.
Ragaillardi, j’entame la réparation grâce au matériel emporté dans ma sacoche. Une chambre à air permettra de réparer la crevaison. Mais avant cela, j’appuie avec mon pouce sur la fuite. Le liquide préventif, une sorte de colle liquide, vient boucher le trou. Le pneu a perdu un peu d’air mais la sortie peut continuer. Certes, je ne pourrai pas me la jouer Julian Alaphilippe sur les chemins, mais en même temps, ce n’est pas le but de cette promenade.
Nous reprenons la route après cet incident et entamons ainsi la première rigole de la journée : la Domaniale. Ce jour-là, l’eau est peu perceptible, seule la végétation de roseaux permet de distinguer la présence d’une zone humide. Nous roulons pendant 4,5 kilomètres sur une piste en grave très agréable à pédaler. L’abbaye se dévoile peu à peu sous un angle nouveau. En arrière-plan, on distingue les villes de Massy et Antony. Le tout donnant le sentiment d’être posé sur un îlot de ruralité au-dessus de l’agglomération parisienne.
En chemin, nous longeons la Ferme Trubuil et son magasin permettant d’acheter des fruits et légumes de l’exploitation. Au bout de la piste, nous atteignons la rigole de Favreuse. Elle offre un cadre plus verdoyant que la précédente. Cette fois-ci la voie cyclable est goudronnée mais le paysage est plus ombragé. Les arbres qui entourent la rigole donnent à l’ensemble des allures de canal en miniature. Des ouvertures dans les boisements permettent d’apercevoir le village de Vauhallan. En redescendant, nous faisons un détour par le lavoir, héritage du passé.
Les rigoles du plateau de Saclay sont parfaites pour tous les amateurs de randonnée et de vélo. A découvrir dès maintenant !