TARTUFFE ou le manipulateur, de Molière

Faux dévot, pervers narcissique, il parasite une famille et la met en danger.
Tartuffe ou le manipulateur de Molière
Par la Compagnie Cap sur Scène

Adaptation et scénographie : Véronique Maas
Mise en scène et direction d’acteurs : Didier Lesour
Portraits de famille : Olivier Maas

Avec Joël Grimaud, Sylvain Herry, Caroline Lepitre, Véronique Maas, Matteo Nepomiastchy, Jean-Baptiste Palmade, Ombeline Polderman, Sylvain Pradalier, Agnès Traverse

Une pièce de Molière en alexandrins ? Quelle idée ! N’y a-t-il pas assez de choix parmi ses comédies en prose ? Et Tartuffe, de surcroît ! Une histoire de faux dévot, alors qu’on ne sait même plus trop, au XXIe siècle, à quoi ressemble un vrai…
Cap sur Scène relève le défi ! En n’hésitant pas à travailler et retravailler la diction des alexandrins, afin de les rendre parfaitement audibles, à les moderniser si besoin, pour qu’on en saisisse aisément le sens, ou à en supprimer, de sorte que le spectacle ne se prolonge pas au-delà d’1H30.
Puis, en dégageant du personnage éponyme, outre les traits traditionnels de l’hypocrite et du faux dévot, ceux, ô combien actuels, du manipulateur – un de ces pervers narcissiques dont on dénonce aujourd’hui l’emprise.
Enfin, en orientant la comédie vers une joyeuse thérapie familiale, plutôt que vers une critique sociale. Tartuffe, c’est l’histoire d’une famille qu’un parasite tente de diviser en y prenant le pouvoir, mais que la ruse d’une épouse fidèle, le désespoir d’une pure jeune fille, la colère de son frère, la modération de son oncle et la pugnacité d’une servante au grand cœur vont parvenir à réconcilier.